2 octobre 1886 - 2
            octobre 2011
            125e
            anniversaire de la dédicace de l’église de Spa
            consacrée à Notre Dame et
            Saint Remacle
            
            Fêter la
            dédicace d’une église, ce n’est pas seulement se souvenir d’un
            événement passé même si ce fut un
            jour béni pour les spadois de 1886 en découvrant
            la grandeur de cette nouvelle église. 
            A
            cette époque, la célébration a rassemblé la quasi-totalité de
            la communauté ecclésiale autour
            de l’évêque et de ses prêtres. Ils
            sont venus en procession jusqu’à
            l’édifice dont les portes ont été ouvertes solennellement.
            L’évêque a béni l’eau destinée à l’aspersion du peuple,
            des murs intérieurs et de l’autel
            de l’église : c’était
            comme un baptême.
            Après
            le Gloria et la prière d’ouverture, l’évêque a pris
            solennellement un lectionnaire, l’a
            montré au peuple en disant : « Que toujours résonne en cette
            demeure la Parole de Dieu ; qu’elle vous révèle le Mystère du
            Christ et opère votre salut dans
            l’Eglise ». Après le Credo,
            les litanies des Saints ont relié l’Église de la terre à l’Église
            du ciel. Des reliques de Saint Remacle
            et d’autres saints ont été scellées dans
            l’autel, en signe de l’unité du Corps mystique. Après la
            grande prière de dédicace,
            condensé du mystère de l’Église et de la liturgie vint le rite
            de l’onction des cinq croix de
            l’autel ainsi que de toute la table d’autel et des douze
            croix de consécration de l’église : onction avec le saint
            chrême comme pour la
            confirmation,
            L’encens
            brûla sur l’autel, signe de la prière qui monte continuellement
            vers Dieu dans cette église, la
            remplissant de la bonne odeur du Christ. L’encensement
            de l’assemblée, temple vivant, en est l’autre signe. L’autel
            fut habillé de nappes car il est la
            table du sacrifice eucharistique ; les cierges
            sur l’autel, devant chacune des croix de consécration, puis
            toutes les lampes possibles
            furent allumées, en symbole du Christ « Lumière du monde
            ». Au cours du sacrifice eucharistique, rite essentiel de la
            dédicace, après la communion, l’évêque
            inaugura solennellement la réserve eucharistique
            : rendu présent par le sacrifice de la messe, le Christ allait
            désormais demeurer parmi les siens. 
            Ce que les sacrements de l’initiation
            réalisent pour une personne, la dédicace
            l’opère pour ce signe visible du rassemblement des fils de Dieu
            dans la maison du Père, qu’est une
            église consacrée. 
            
            Notre liturgie de ce 2 octobre
            a rappellé ce que notre église symbolise, ce qu'elle doit être :
            « La maison de prière où l’eucharistie est célébrée et
            conservée, où les fidèles se rassemblent… Belle et adaptée à
            la prière et aux célébrations liturgiques, une église est un
            signe de l’alliance entre Dieu et les hommes. Dieu y accueille son
            peuple, il y construit le temple vivant, Corps du Christ et nous en
            sommes les pierres vivantes. »