Salle
            comble à Nivezé, jeudi 24 février
            
            
            
L’Eucharistie :
            les mots qui fâchent
            
            Le sujet avait attiré beaucoup de monde. La question posée à
            Dominique Martens, animateur de la soirée, était : comment
            dans la célébration eucharistique gérer un vocabulaire, tantôt
            difficile, tantôt rébarbatif, tantôt carrément incompréhensible
            pour certains ?
            
            Toute une série d’expressions tirées de l’ordinaire de la
            messe, des oraisons et des préfaces lui avaient été soumises.
            
            Dominique Martens, théologien et grand connaisseur de la bible a développé
            trois grands thèmes autour desquels pouvaient se relier plusieurs
            de ces expressions fâcheuses.
            
            Le salut (sauve-nous, Seigneur, viens à notre aide…), la rédemption
            (le péché, la damnation, le sacrifice…) et les termes tels que
            honneur, puissance et gloire.
            
            Avec intelligence et de multiples recours à la bible et à la
            tradition, il a expliqué ces mots, ces expressions, leur rendant le
            sens original dans toute leur force, dans toute leur densité.
            
            Notre vocabulaire doit-il être revu ? Faut-il dès lors
            inventer un nouveau langage et laisser tomber ces mots qui fâchent ?
            
            Non, non et non a dit Dominique Martens avec force et 
            à plusieurs reprises.
            La pensée chrétienne révèle un message original, fort et qui
            reste contemporain (d’où quelques allusions à des films tels que
            Harry Potter et d’autres).
            
            Il y a lieu de revisiter la tradition, de s’initier à la théologie,
            car dire n’importe quoi n’importe où peut se traduire en une véritable
            catastrophe spirituelle et pastorale.
            
            Notre monde a besoin du message et de la mystique chrétienne. Cela
            suppose un gigantesque effort pour, un peu partout, initier ou ré-initier
            au contenu savoureux de la foi chrétienne.
            
            Les
            questions à l’orateur n’ont pas manqué :
            
            -        
            faut-il continuer à employer des mots non compris de
            la majorité ?
            -        
            faut-il continuer à dire noir quand un veut dire
            blanc ?
            -        
            et quid de la catéchèse ? Qu’est ce qu’on y
            vit, dit et enseigne ? Y pratique-t-on une véritable
            initiation ?
             
            
            Un
            souhait assez général 
            
            Il faut prolonger cette réflexion, approfondir les grands thèmes
            évoqués et se poser la question de la transmission-initiation.
            
            PS. Une journée de réflexion et d’approfondissement sur le salut
            est déjà programmée à Wavreumont samedi 28 mai de 9h30 à
            16h.
            
            G.M.