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Dormition de la Mère de Dieu
Icône de l’école
de Tver’, XV° siècle.
Dans
la partie supérieure on voit les douze apôtres à l'intérieur de
douze petits nuages soutenus chacun par un ange. Ils indiquent par
leur mouvement ou par leur geste le centre de l'icône: le Christ.
Ils soulignent la place centrale occupée par le Christ vers lequel
se dirigent les lignes principales de la composition. Le centre de
l'icône, en effet, n'est pas la Mère de Dieu mais le Christ.
Du corps étendu de la Vierge part un mouvement ascendant qui
culmine dans le cercle qui contient la Sainte Vierge portée par les
anges en haut des cieux.
Les deux personnages principaux, le Christ et Marie développent
deux lignes opposées : une verticale et une horizontale. La ligne
verticale indique la bienveillance et l'amitié du Seigneur pour les
hommes. Elle veut rencontrer l'autre ligne, horizontale. La
directrice horizontale, dans la moitié inférieure de l'icône, est
formée par le corps de la Vierge, l'humanité, la terre fertile et
prête à recevoir la graine. La rencontre des deux lignes est vie,
rédemption de toute la création et de tout ce qui est sur la
terre, visible et invisible. Le Christ, vrai Dieu et vrai homme est
la synthèse de l'union entre le Créateur et la création. Il s'est
fait homme pour rencontrer l'homme dans son existence. L'icône est
donc le signe de l'impuissance humaine, - la mort -, et de la nécessité
de rencontrer Dieu, - la vie - pour devenir tout en Dieu.
Les deux bâtiments aux bords de la représentation indiquent la
ville : Sion ,la ville de David, c’est le rocher des Eglises.et
Gethsémani.
A la tête du lit, saint Pierre, et aux pieds du lit, saint Paul, en
attitude de vénération. Ils sont mis en relief comme s'ils
constituaient la proue et la poupe du navire céleste, constituée
par le corps de la Vierge et dont le mat serait le Christ. Le navire
céleste, l'Église, qui nous mène au port de la vie, au port du
salut.
Au milieu des apôtres, on voit des femmes et deux personnages en
habits épiscopaux. C’est un tableau de l'Église.
Le Christ, dans une amande bleue qui indique la gloire, tient dans
ses bras, comme un nouveau-né, l'âme de la Vierge. La Mère de
Dieu était terrestre et corruptible comme une fille d'Adam, mais
incorporée au Christ, son corps, et non seulement son âme, est
glorifié et rendu immortel par la résurrection de son Fils.
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