Les
fonts baptismaux proviennent de l'église Notre-Dame-au-Fonts,
"paroisse-mère" de Liège. Voisine de la cathédrale
Saint-Lambert, l'église Notre-Dame en était le baptistère. Avant
l'extension du territoire urbain qui provoqua la multiplication et
l'éloignement des communautés paroissiales, elle était même la
seule église où pouvait être administré le sacrement de baptême.
C'est entre 1107 et 1118 que Hellin, archidiacre de Liège et abbé
de Notre-Dame, commanda cette cuve-baptismale en laiton pour son église.
Ce joyau de l'art mosan (art de la vallée de la Meuse) a été
attribué a Renier, orfèvre a Huy dans la première moitié du XIIe
siècle. Notre-Dame-au-Fonts,
comme la cathédrale, fut détruite durant la période française
qui suivit la Révolution et vit la fin de l'indépendance liégeoise
(1795). En 1804, après le Concordat, la cuve fut installée dans
l'ancienne collégiale Saint-Barthélemy, devenue église
paroissiale. Le couvercle, qui devait être en laiton comme la cuve
et portait des figures de prophètes et d'apôtres, a disparu. Le
baptême est le thème unique développé dans les cinq scènes qui
se succèdent en haut-relief sur la paroi de la cuve : |