Le Chapelet : un petit chapeau !

Dans la seconde moitié du XII° siècle, l’Église d’Occident  renoue avec le culte marial. Le «Je vous salue Marie » est alors proposé à la prière des chrétiens pour ponctuer la méditation joyeuse de quinze récits évangéliques où Marie est présente. La prière du chapelet ou prière du Rosaire est à la fois une prière et une méditation Biblique.

Ce premier « chapelet » se nommait « l’oraison aux quinze joies ».

Au treizième siècle, apparaît le chapelet ou « petit chapel »  qui évoque la couronne  que l’orant posait sur sa tête pendant la prière, une couronne de «joies » intérieures. Il existait plusieurs sortes de couronnes, de feuilles fleuries, de roses blanches, en or perlée de diamants pour les riches…

Trois siècles plus tard, le rosaire est né avec sa triple méditation évangélique : les mystères joyeux, douloureux  et glorieux.

Les 150 "Je vous salue Marie" du rosaire représentaient les 150 psaumes du bréviaire. C’était la prière des gens simples.

Jean-Paul II a ajouté les mystères « lumineux », il y en a donc 200.

Les récits (scènes) évangéliques permettent au priant de faire mémoire, avec Marie, des étapes du salut en Jésus-Christ.

Mystères joyeux : l’Annonciation, la Visitation , la Nativité , la Présentation de Jésus au temple, Jésus au milieu des docteurs.

Mystères douloureux : Gethsémani (Jésus est condamné à mort), la flagellation, le couronnement d’épines, le portement de Croix, la crucifixion.

Mystères glorieux : la descente aux enfers et la Résurrection , l’Ascension, la Pentecôte , la « dormition » et le couronnement  final de l’humanité  « divinisée » en Marie.

Mystères lumineux : le baptême de Jésus au Jourdain, les noces de Cana, l’annonce du Royaume de Dieu avec l’invitation à la conversion, la Transfiguration , l’institution de l’Eucharistie.

Parfois il s’agit d’un récit « apocryphe » comme :

  • la présentation de Marie au Temple qui est restée une grande fête chez nos frères orientaux, et qui signifie l’accueil par Dieu de la « nouvelle humanité », de la « nouvelle intériorité » qui peut mettre Jésus au monde.

  • la Dormition et l’Assomption : la Résurrection de Jésus n’a de sens qu’avec la Résurrection de l’humanité (Marie, nouvelle Ève).

  • la Présence de Marie à  l’Ascension : l’Église, humanité rachetée, vit toujours de l’Ascension de Celui qui doit monter en nous et briller en nos têtes comme le « Soleil de Justice ».