Le sacrement des malades

Le sacrement de l'onction des malades a longtemps été appelé « l'Extrême onction », et il était réservé aux mourants.

Aujourd'hui, conformément à la tradition la plus ancienne, le sacrement que l'on donne aux mourants, c'est l'eucharistie, que l'on dit être reçue en « viatique », « pain de route ».

L'onction est réservée aux malades qui, dans les souffrances et les difficultés, demandent courage et espérance et reçoivent de l'Église, par ce sacrement, force spirituelle et confiance. Comme tout sacrement, il transforme la personne qui le reçoit dans la foi.

Quand l'onction des malades est donnée lors d’une célébration, c’est la communauté chrétienne toute entière qui recommande à Dieu la personne souffrante.

Dans le rituel du sacrement de l'onction des malades, après avoir marqué la personne avec l’huile des malades le prêtre dit : « Désormais, la force de Dieu agit dans votre faiblesse ».

Cette parole fait écho à celles de St Paul et de St Jacques :
« Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co12, 10).
« … ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur » (Ja 5, 13-14).

Le sacrement des malades est célébré par un prêtre. La préparation est confiée aux membres de la pastorale des malades et aux familles. Elle peut comprendre plusieurs temps selon l'état du malade, l'urgence de la situation.

Recevoir le sacrement des malades est émouvant, pour le malade lui-même et pour son entourage. Beaucoup souhaitent donner un air de fête à ce jour : en apportant des fleurs, de l'encens ou en aidant le malade à se faire beau. Parfois le malade souhaite donner à ce jour un air d'intimité qu'il convient de respecter. Les membres de la famille peuvent alors se relayer à son chevet.

Faut-il être conscient pour recevoir le sacrement des malades ?

Oui, car le malade doit pouvoir demander le sacrement en toute liberté. Il est proposé par la famille, la maison de retraite, l'aumônier dans un hôpital. Mais la décision doit venir du malade.

Rappelons, que ce sacrement est destiné aux personnes affaiblies par la maladie ou la vieillesse et pas uniquement aux mourants. Dans certains cas d'urgence le malade reçoit successivement les sacrements de Réconciliation, l'Onction et l'Eucharistie.

Si le malade est peu conscient, il existe d'autres liturgies comme l'imposition des mains et la prière.


Quand recevoir le sacrement des malades ?

Au moment de la vieillesse où la vie semble à la merci d'un accident.
A l'heure où l'on apprend que l'on a une maladie grave et qu'elle va s'installer.
Certains " malades de la vie " - des personnes en grande souffrance morale, en dépression - demandent le sacrement des malades pour reprendre goût à la vie.


Une fois par an, le sacrement des malades est proposé aux personnes âgées lors d'une célébration communautaire. Ainsi ce sacrement est signe de la prière de l'Église aux intentions des souffrants.

Le sacrement des malades est aussi proposé dans les maisons de repos, à l'occasion de la communion pascale, dans la mesure du possible.

Peut-on proposer autre chose que le sacrement des malades ?

Il existe d'autres liturgies fort anciennes pour accompagner les malades. Par exemple la prière sur le malade avec imposition des mains que tout le monde peut faire. C'est un "sacramental" qu'on pratique trop peu.

Tout visiteur de malade peut prier sur le malade et lui imposer les mains. On peut proposer aux malades des gestes qui deviennent le signe d'une présence : le signe de la croix, l'écoute de la parole de Dieu, la prière.

« Le désir le plus fondamental de la personne malade reste celui d'être aimée et de pouvoir rendre cet amour, d'être considérée comme une personne unique, encouragée dans toutes les dimensions de son être ». 

(Frère Jacques Ambec, Évangile de la compassion, Saint-Paul )