Au
cours des trois années écoulées, les évêques de Belgique ont invité
les communautés croyantes à réfléchir aux trois missions essentielles
de l’Église et à prendre les initiatives nécessaires :
- Comment l’Église peut-elle concrètement être au service des
personnes et de la société ?
- Comment annoncer aujourd’hui l’évangile, de sorte que le cœur de
l’homme en soit touché ?
- Comment redécouvrir l’importance de la liturgie et la célébrer
d’une façon authentique ?
Ces trois années de parcours, temps de ressourcement et d’approfondissement, ont
aidé chacun à être chercheur authentique et enthousiaste de
Dieu, disciple de Jésus-Christ, chrétien vivant sa foi aujourd’hui. Et
le cœur même de la foi c’est la rencontre avec Dieu, rencontre qui
s’enracine dans la prière.
Cette année, nous voulons
donc porter notre attention sur la prière, et plus précisément sur la
prière personnelle. Un renouveau de l’Église, un approfondissement de
notre foi ne seront possibles que si nous sommes des priants. Et prier,
nous devons sans cesse l’apprendre.
Quelqu’un
qui nous cherche
Nous
sommes des chercheurs.
Dans le rythme effréné d’aujourd’hui, nous cherchons repos et sécurité ;
nous cherchons sens et repères, car les réponses anciennes aux grandes
questions de l’existence ont perdu leur évidence.
Dans l’Église, nombre de certitudes voient leurs fondements se dérober.
C’est l’occasion de découvrir à neuf la richesse de notre foi.
La foi chrétienne n’est pas un sens de la vie que nous devons concevoir
nous- mêmes,
La foi chrétienne n’est pas une morale à réaliser par nos propres
forces,
La foi chrétienne est d’un autre ordre : dans notre quête
de sens et de repères, nous pouvons découvrir de façon inattendue le
mystère de :
- Quelqu’un qui déjà nous
cherche ;
- Quelqu’un qui nous accueille comme nous sommes ;
- Quelqu’un qui nous aime de façon indicible, sans arrière-pensée,
sans condition…
- Un amour qui ne s’impose pas, qui s’adresse à chacun de façon discrète et délicate
pour partager sa vie ; un Amour qui donne sa vraie signification à
l’existence et comble les désirs les plus profonds. Celui qui croit
ouvre la porte à cet amour.
Pas
de foi sans prière
S’ouvrir
à l’amour de Dieu, c’est le cœur de la prière, la réponse à la
parole que Dieu nous adresse. Tout ce qui fait de nous des chrétiens tire
sa force de cette relation avec Dieu. Lorsque la prière s’arrête, la
foi s’étiole.
Année
de la prière
Parce
que la prière est essentielle pour la vie de notre Église, pour notre
vie chrétienne, les évêques nous proposent d’y apporter un soin
particulier pendant l’année qui s’ouvre. Nos communautés
paroissiales doivent devenir des écoles de prière. Non pas comme objet
d’étude ou de discussion, mais comme un appel à prier : écouter
Dieu et Lui parler. Non seulement quelques moments de prière au cours des
prochains mois mais la prière comme moteur de notre existence :
- qu’elle ait sa place dans la catéchèse,
- que les célébrations et en particulier l’eucharistie soient plus
priantes,
- que nous ne passions pas à côté du trésor de la présence de Dieu.
Une
lettre pastorale
Nos
évêques nous proposent une lettre pastorale pour cette Année de la Prière*.
Elle ne s’adresse pas seulement aux prêtres et aux diacres, mais à
tous les chrétiens et à toutes les personnes en recherche aujourd’hui.
- Dans le premier chapitre, la prière est située dans le cadre de notre
culture moderne marquée par l’autonomie humaine, la liberté …
- Le deuxième chapitre cherche de l’inspiration auprès des grands maîtres
de l’Écriture : Abraham, Moïse, Élie, les psalmistes…
- Le troisième chapitre qui est central nous introduit dans la prière de
Jésus. C’est avec et par Jésus que nous aussi pouvons appeler Dieu «
notre Père ».
- Le quatrième chapitre évoque les différentes formes et attitudes de
prière.
- Et le cinquième et dernier chapitre évoque
les lieux et moments propices à la prière.
Pour
que ce texte puisse être l’occasion d’approfondir notre approche de
la prière, chaque chapitre est suivi d’une série de questions qui
invitent à l’échange.
Puisse
cette Année de la Prière nous encourager à vivre reliés au Seigneur,
source de notre existence. C’est là et nulle part ailleurs que nous
devons chercher la source du renouveau de l’Église et de
l’approfondissement de notre foi.
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